L'agence de presse de "Hawzah" (Téhéran, Iran) – Bahram Ghassemi, porte-parole de la diplomatie iranienne, a déclaré que cette action de Londres signifie de négliger délibérément une grande partie du peuple libanais.
« Cette action des Britanniques survient alors que le Hezbollah a une grande base sociale et populaire au Liban et comme les autres partis dans ce pays, il participe aux élections et aux activités officielles et légales du Liban, par exemple il a une présence active et constructive dans les élections municipales et des syndicats », a souligné M. Ghassemi.
«Le Hezbollah dispose non seulement de plusieurs sièges au Parlement libanais, mais également au sein du cabinet du pays. Il bénéficie d'un large soutien du peuple libanais et de la région pour son brillant bilan dans la défense de la souveraineté et de l'intégrité territoriales du Liban contre l'occupation et les agressions du régime sioniste», a-t-il ajouté.
Selon le porte-parole de la diplomatie iranienne, ce geste de Londres signifie de négliger «délibérément» une grande partie du peuple libanais et la place légitime et légale du Hezbollah dans les structures administrative et politique libanaises.
«Pour saisir les réalités, nous conseillons au gouvernement britannique, d'examiner l'étendue du vote décroché par le Hezbollah lors des récentes élections législatives et autres activités électorales», a-t-il conclu.
Hossein Amirabdollahian, conseiller spécial du président du Parlement iranien pour les affaires internationales, a déclaré, vendredi 1er mars, que le Hezbollah libanais jouait un rôle de premier plan dans la lutte antiterroriste au Moyen-Orient.
« Que le monde rende hommage au rôle stabilisateur du Hezbollah dans la région », a-t-il déclaré.
Hossein Amirabdollahian a déclaré que Londres ferait mieux de mettre sur la liste noire certains de ses alliés étant des États sponsors du terrorisme au lieu de pointer du doigt le Hezbollah.
Simultanément aux efforts américains pour intensifier la pression sur le Hezbollah libanais, le ministre britannique de l’Intérieur a annoncé lundi 25 février dans un communiqué que le gouvernement britannique avait interdit totalement le Hezbollah.
Cité par Reuters, le ministre britannique de l’Intérieur Sajid Javid a déclaré que le Hezbollah continuait ses démarches pour « déstabiliser » la situation déjà fragile au Moyen-Orient et que son pays ne pouvait plus faire distinction entre la branche militaire, déjà interdite, et la branche politique de ce mouvement.
Cela faisait des mois que Washington et le régime israélien avaient mis les pays européens sous pression afin de les convaincre à placer le Hezbollah sur leur liste de groupes terroristes.
La décision de Londres d’interdire le Hezbollah intervient alors que le Hezbollah constitue l’un des plus importants partis politiques au Liban.
Malgré les agissements américains à leur encontre, le Hezbollah et la coalition parlementaire qui lui est proche ont réussi à obtenir une grande partie des sièges du Parlement, lors des récentes élections législatives au Liban.